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Captain Beefheart & His Magic Band - Safe As Milk - 1967


Genre : Rock/Blues
Traductions et paroles :!!!!

©Buddha
1Sure 'Nuff 'N Yes I Do
2Zig-Zag Wanderer
3Call On Me
4Dropout Boogie
5I'm Glad
6Electricity
7Yellow Brick Road
8ABBA Zaba
9Plastic Factory
10Where There's Woman
11Grown So Ugly
12Autumn's Child
13Safe As Milk (Take 5)
14On Tomorrow (Bonus Track)
15Big Black Baby Shoes (Bonus Track)
16Flower Pot (Bonus Track)
17Dirty Blue Gene (Bonus Track)
18Trust Us-(Take 9)(Bonus Track)
19Korn Ring Finger (Bonus Track)

Avis de la rédaction :

  
Macca

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A bien des égards, l’énergumène qu’est Don Van Vliet alias Captain Beefheart rappelle un personnage bien familier: Frank Zappa.
En effet, tout les deux ont leur bande, laquelle sert sans broncher leur maître. Véritables stakhanovistes, enchaînant performance sur performance et jamais, ô grand jamais, à court d’idées. En somme: une paire d’électrons libres gravitant au sein d'un rock qu’il considère comme exploitable à l’infini. Tout cela n’est bien sûr pas dû à une coïncidence puisqu’ils sont amis depuis les années universitaires où déjà ils jouent dans plusieurs groupes de rythm’n’blues et échafaudent des bizarreries incomparables dont le projet de film Captain Beefheart vs. The Grunt People (ce dernier n’aboutira pas mais Von Vliet a au moins trouvé son nom de scène).

C’est donc Captain Beefheart et sa Bande Magique qui nous intéressera. Artiste dans l’âme (à 13 ans il est déjà sculpteur, joue du saxophone et de l'harmonica) et fan invétéré de blues, Don Van Vliet s’entoure dès 65 d’une bande fidèle, apôtres de sa religion. Il convint dans le même temps un jeune guitariste, expert en blues, du nom de Ry Cooder de se joindre au groupe. Après avoir sortie deux singles dans l’anonymat sur le label A&M (rassemblé sur l’album The Legendary A&M Sessions), c’est un an après les fantastiques débuts de Zappa, en 1967, qu’éclôt son premier album et le début de son œuvre hors du commun.

Justement, Safe As A Milk, à première écoute, n’est pas sans évoquer le style zappaesque. Dans ces, certes rares, mais brusques changements où l’on trouve un Delta-blues remuant (Sure ’Nuff ’N Yes I Do) à qui suit un peu plus loin un doo-woop façon fifties (I’m Glad), par exemple. Ou ce morceau plus qu’éloquent qu’est Autum’s Child et d’autres, en parallèle, qui rappellent évidemment le rock bariolé à outrances de Freak Out! (1966).
Mais attention, qu’on ne s’y trompe pas, Captain Beefheart a sa personnalité et si l’ombre de Zappa plane sur l’album, c’est toutefois le style du Captain qui se retentit le plus. Souvent même, il se détache radicalement de Zappa pour s’aventurer sur un territoire que ce dernier visite rarement voir pas du tout: le blues. Sa formation et lui délivre un blues-rock garage, fin, loufoque et teinté de psychédélisme (Captain ne se prive pas, lui, de délices acidifiées !)… Et si l’on retrouve bien le rock zappaesque, celui-ci est différent: plus garage, plus électrique et moins sophistiqué, ce qui n’enlève bien entendu rien à son goût spécial. Mais surtout, Captain Beefheart se démarque de Zappa grâce à son "chant". Grave, saoul, et pourtant touchante, elle prend parfois même des allures vicieuses où elle atteint des octaves rarement convenues ! On citera notamment le sauvage Dropout Boogie où sa voix ahurissante se mêle avec le riff heavy à la Kinks des débuts dans un des plus garage et virulents morceaux du mouvement garage-rock sixties. Ou ce monumental et loufoque Zig-Zag Wanderer, point d'orgue de l'album.
Grand et extraordinaire compositeur, le Captain s'avère tout particulièrement efficace au niveau des mélodies. Si bien qu’à peu près toutes les chansons font office de tubes potentiels. Mais tout cela n’aurait certainement pas tenu si Ry Cooder n’était pas de la partie. Grâce notamment à son redoutable bottleneck, il développe un jeu incisif, complexe, se balançant parfaitement avec la voix du Captain. Meilleur exemple ? Abba Zabba, autre perle rock psyché, lequel sera légitimement le single extrait de l'album.

Vous l’aurez compris, les débuts de Captain Beefheart sont tout aussi grandioses que ceux de Zappa. Et si l’on peut reprocher à sa musique d’être encore trop marqué par ce dernier, on peut en revanche glorifier le fait qu’il n’"encombre" pas l’album de concepts trop farfelus, comme à tendance à le faire son bien vénérable ami.
C'est donc un Beefheart saisi dans sa phase initiale: encore "raisonnable" et soumis à ces influences mais targué du ingéniosité déjà flagrante. Extravagant, brut, cocasse, décapant, Safe As A Milk est tout cela à la fois. Un must de 67 !

Les bonus comptent six titres. Ces restes garage, et pour la plupart instrumentaux, du premier album, traversés par de longues envolées pré-free jazz assez prenantes, peuvent même être considéré comme un album à part entière tant ils sont la parfaite transition entre ce premier album et le second, Strictly Personal. Certains titres sont sur ce second album mais leurs interprétations y est différente. Voilà bien des bonus intéressants tant par la musique que pour suivre avec perspicacité l’évolution musical du Captain.

Macca  24/11/2006    avis

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pas mal
bon
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