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Une Histoire Du Métal


Prologue - 70's - 80's - 90's - Epilogue
Pour approfondir


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Partie I : Les seventies :

Avant tout autre chose, lorsqu'on veut se faire chroniqueur d'un genre musical, il faut trouver un point de départ. La solution simple ici consiste à prendre le premier Led Zeppelin et à placer ce pavé dans la marre britrock sixties comme le premier acte d'existence hard rock. Cependant, même avant le célèbre quator Anglais Led Zep', Black Sab' et Deep Purple, il y avait toute une flopée de groupes qui avaient sérieusement préparé le terrain : Frank Zappa, les Yardbirds, Steppenwolf, Jimi Hendrix, Cream, Blue Cheer et bien d'autres. Hendrix par exemple est le Dieu guitare, descendu des cieux ayant révélé aux pauvres rockers de la fin des années 60 tout ce qu'on pouvait faire avec les pédales de disto, de résonance ou encore les tiges vibrato si on les utilisait à bon escient, tout ce matériel ayant apporté à la guitare la puissance dont les musiciens avaient besoin pour l'invention d'un nouveau genre. Afin de simplifier les choses, on en restera à l'histoire classique dans sa version stricte et donc, là où tout commence : 1969. Cette même année en Angleterre les Yardbirds splittent donnant naissance à Led Zeppelin ; Ritchie Blackmore réfléchit à une nouvelle orientation pour son groupe Deep Purple et Earth, un combo de la banlieue de Birmingham se renomme Black Sabbath puis part avec son nouveau patronyme peu avenant à la recherche d'une maison de disques. Au même moment aux USA le Alice Coopers' Band sort son premier album pas encore réellement hard rock. Après quelques semaines seulement, Led Zeppelin a stabilisé un line-up, répète et enregistre son premier album ; celui-ci est descendu en masse par la critique et acclamé par le public. La recette était simple : dynamiter le rock 'n' roll par des solos sauvages, une batterie au son épais, un chanteur polyvalent et jouer le tout à fort niveau sonore en live. Le hard rock était né et Led Zeppelin I en était le premier album officiel. Led Zeppelin ne restera pas longtemps seul et une poignée de mois plus tard, en 1970, Deep Purple refond son line-up et sort son premier album définitivement hard, In Rock. De son côté, Black Sabbath, après maintes tribulations, sort son premier LP éponyme ; l'album est totalement novateur, plus encore que le premier Led Zeppelin (bien que pas encore parfait) le heavy-metal est né. Au delà de la paternité du hard rock/metal et de leur nationalité britannique ces trois groupes ont un point commun : celui d'être plus ou moins dirigés par un guitariste chacun ayant sa touche personnelle et chacun techniquement exceptionnel.

Jimmy Page et son jeu bluesy et expérimental pour Led Zeppelin ; Ritchie Blackmore, son attaque des cordes tout en finesse et ses influences néo-classiques avec Deep Purple et Tony Iommi pour Black Sabbath, inventeur du son metal plus lourd qu'un troupeau d'éléphants. Cette virtuosité à la guitare deviendra une tradition dans le genre jusqu'aux années 90 où certains se mettront à considérer les solos comme ringards (même si beaucoup de groupes moins connus continueront à en jouer). Si In Rock, Led Zeppelin I et Black Sabbath sont parmis les premiers albums du hard/metal, ces trois groupes recevront la reconnaissance totale en 1971 et 1972, Led Zeppelin avec son étrange Led Zeppelin IV, Black Sabbath avec le monstrueux Paranoid et Deep Purple avec l'éternel Machine Head et leurs tubes respectifs "Stairway To Heaven", "Paranoid" et "Smoke On TheWater".

C'est aux environs de 1973-1974 que les critiques rock finiront par consentir à donner un nom à la nouvelle vague qui commence à grossir et grossir des deux côtés de l'Atlantique selon eux condamnée à s'autodétruire sous peu. Ce sera hard rock mais à l'époque on mélange un peu les genres, surtout que Black Sabbath est en train de donner une signification au terme heavy (lourd) et que ce nouveau mot embrouille un peu les pinceaux. Pour les expérimentateurs du metal, les seventies sont la décennie parfaite, tout reste à créer et chaque groupe distille son propre son dans son coin. Thin Lizzy en Irlande, Scorpions débute en Allemagne, Aerosmith et Alice Cooper aux USA, Nazareth en Ecosse, Queen en Angleterre. Ces groupes si ils peuvent être tous rassemblés sous la même bannière ont chacun un feeling personnel mais le plus souvent celui-ci reste clairement empreint des influences rock 'n' roll traditionelles. Aux USA, le patriotisme célèbre des américains les poussent à acheter en priorité les groupes maison. Délaissant les groupes britanniques les habitants du nouveau monde se jettent en masse sur les disques d'Aerosmith et surtout du premier phénomène de la commercialisation du hard : Kiss ! Un groupe de déguisés/maquillés basant leur promo sur leur look improbable et commercialisant tout et n'importe quoi estampillé à leur nom (des préservatifs à la ?lunchbox? en passant il y a quelques années par le cercueil (!!!)). En moyenne, les groupes américains se démarquent des européens par des paroles plus positives sur le sexe, l'amour et la fête alors que les britanniques de Sabbath ou Deep Purple préfèrent le bizarre, sombre et ésotérique.

Au milieu des années 70, Ritchie Blackmore fonde son second groupe, Rainbow. Ce projet apportera au metal la passion pour la fantaisie Tolkiennienne (mal suprême, donjons, dragons, magie etc.). Black Sabbath, tout en participant à la création du hard rock ouvre une porte de sortie grâce à son son de guitare lourd et puissant : le heavy-metal. Mais plus qu'un nouveau son, le heavy-metal apporte aux fans une attitude et un look. Comme je l'ai dit dans mon prologue, Black Sabbath, Deep Purple et Led Zeppelin n'étaient que des hippies ayant découvert que le bouton 'son' sur l'amplificateur pouvait se tourner dans un sens ou dans l'autre, leurs looks et attitudes héritées de ce mouvement ne correspondaient plus à leur musique et à l'air du temps. La solution, c'est Judas Priest qui l'apporte. Cuir, chaînes, clous, casquettes militaires et Harley Davidsons deviennent avec ce groupe l'uniforme de la nouvelle génération metal. La musique se fait plus puissante et les symboles culturels du genre arrivent petit à petit. Le premier, le headbanging vient des fans du groupe australien de Boogie Hard AC/DC qui choquaient les biens pensants en remuant leurs têtes chevelues en rythme. Le second, aujourd'hui pompé par tous les styles de musique sont les célébrissimes cornes inventées par Ronnie James Dio (chanteur de Elf, Rainbow, puis de Black Sabbath) ; un signe de main hérité de sa grand mère italienne consistant a replier tout son poing sauf l'index et l'auriculaire et censé servir à jeter un sort ou à se protéger d'une malédiction. A force de faire les 'cornes' en permanence pour saluer son public, Dio fera passer aux fans cette habitude et elle deviendra le symbole du metal. Depuis, j'ai vu des gens s'exciter index et auriculaire levés à des concerts de Kyo, Hoobastank ou Good Charlotte. Quoi qu'il en soit, la seconde moitié des seventies permettra aux metalheads de se forger une identité propre avec ses codes vestimentaires et ses symboles. De leur côté, Black Sabbath et Alice Cooper développent une imagerie scénique sombre (croix géante pour le Sabbath, décapitation, pendaison et monstres pour Alice Cooper) qui choquera et augmentera l'intensité des shows.

A la fin des années 70, une dernière évolution permettra d'abolir l'un des tabous du metal à l'époque : celui du chant lyrique quasi obligatoire dans chaque groupe. En effet, le metal s'est toujours fait l'honneur de compter dans ses rangs beaucoup des plus grands chanteurs du Rock : Dio, Gillan, Plant, Coverdale... Motorhead, groupe de metal pionnier du punk et son leader/bassiste/chanteur Lemmy Kilmister abolira cette loi grâce à un chant juste mais rauque, véloce et puissant offrant une myriade d'opportunités pour les années à venir. L'ère de la création du heavy-metal est alors terminée, le genre peut maintenant passer à son expansion pour des années 80, pleines de gloire et décadence.

par Requiem et Torquemada (mars 2005)



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